Date: 6 décembre 2023 - 11h30 à 13h00
Lieu: FSS 5028, 120 Université Privé, Université d\'Ottawa
Présenté par le CÉPI et le Réseau de recherche en économie politique internationale (RÉPI)
Alors que l’inflation a grimpé en flèche ces derniers mois, les banques centrales se sont empressées de réimposer des politiques strictes de ciblage de l’inflation, délaissant leur bref flirt avec une plus grande attention aux problèmes politiquement délicats du chômage, de l’inégalité et du changement climatique. Face à ce regain d’enthousiasme pour les pratiques monétaires orthodoxes, il est difficile de ne pas considérer comme naturel et inévitable ce retour aux stratégies dépolitisées d’une politique économique étroite et fondée sur des règles. La dépolitisation est extrêmement séduisante en tant qu’ensemble de pratiques politiques et en tant que concept analytique. Pourtant, il est facile de surestimer à la fois sa prévalence et son efficacité. En m’appuyant sur des documents récemment déclassifiés, je soutiens que, depuis le début des années 1980, les politiques visant à dépolitiser la politique monétaire ont connu autant d’échecs que de succès et ont été confrontées à un scepticisme important de la part des responsables de la politique monétaire. Cela soulève de sérieuses questions quant à la viabilité de la récente stratégie des banques centrales pour faire face à la reprise de l’inflation.
L’événement se déroulera en anglais.
Conférencière :
Jacqueline Best est professeure titulaire à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa. Ses recherches se situent à l’intersection des relations internationales, de l’économie politique et de la théorie sociale.
Présidente :
Pascale Massot est professeure adjointe à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa. Ses intérêts de recherche comprennent l’économie politique mondiale de la montée de la Chine, les impacts de la Chine sur la gouvernance des marchés mondiaux des matières premières extractives, les relations Canada-Chine, la stratégie indo-pacifique du Canada et l’opinion publique canadienne sur la Chine.