Date: 24 novembre 2016 - 16h00 à 18h00
Lieu: FSS 4006, Pavillon des sciences sociales, 120, rue Université, salle 4006
Repenser les notions de « succès » et d’« échec » dans le domaine des initiatives de changements agroalimentaires
Harriet Friedmann explorera les théories de la transition et de la résilience comme moyens de réfléchir aux critères de « succès » et d’« échec » des initiatives visant une transition profonde au sein du système agroalimentaire. Ces théories ne prévoient pas que de petites initiatives puissent atteindre leurs objectifs déclarés ou simplement survivre. Les objectifs et institutions évoluent parallèlement à la transition qu’ils favorisent. S’appuyant sur une étude de cas, Friedmann traitera de l’émergence et de la dissolution de Local Food Plus (LFP), une organisation qui, après une décennie d’activités, n’existe plus qu’à travers un site Web, un conseil d’administration et un numéro de bienfaisance. Pourtant, LFP est à l’origine de changements durables dans les domaines de l’approvisionnement gouvernemental, de la logistique des petits agriculteurs afin de rejoindre les ‘mangeurs’, de la compréhension des besoins et enjeux des artisans et fournisseurs agricoles, et au sein de l’Université de Toronto, là où l’organisation LFP a vu le jour. Chacun des quelque 50 employés a ainsi transféré l’expérience acquise et leur compréhension stratégique des enjeux agroalimentaires à d’autres institutions. Ce transfert a été possible malgré le peu de mémoire institutionnelle des acteurs clés qui partagent l’histoire d’un changement spectaculaire de l’approvisionnement alimentaire sans savoir comment le LFP a créé les conditions de ce changement qu’ils prennent maintenant pour acquis.
Harriet Friedmann est une profésseure émérite de sociologie. Elle est membre du Centre des études internationales à l’Université de Toronto et professeure invitée à Institute of Political Economy à l’Université Carleton. Ses publications dans plusieurs disciplines des sciences sociales couvrent plusieurs aspects de l’alimentation et agriculture, notamment par des approches qu’elle a elle même développé avec Philip McMichael sur la transformation du système alimentaire et de la nouvelle gouvernance qui emerge à partir du projet Foodshed à la biosphère et ethnosphère. Son projet actuel repose sur une écologie politique internationale. Dans les années 1990 Mme Friedmann a été présidente de Toronto Public Health Toronto Food Policy Council (Conseil de Toronto de santé publique et politique alimentaire), et est désormais à son troisième mandat à titre de conseiller. Elle a occupé de nombreux postes au comité de rédaction et a beaucoup écrit sur l’agriculture, l’alimentation. Elle a aussi écrit des revues sur le changement climatique et détient quelques associations à but non lucratif, tel que USC-Canada qui soutient de petits agriculteurs. Elle a aussi soutenu les petits agriculteurs dans des projets de survie à travers le monde, la Bibliothèque de semences à Toronto, et la Food urban international network. Elle a aussi été la présidente de l’économie politique dans la section de la recherche mondiale su système de l’American Sociological Association, et a participé au Rapport mondial IAASTD. Elle a reçu le prix d’excellence en 2011 « Lifetime par l’Association canadienne des études de l’alimentation .www.harrietfriedmann.ca
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