Date: 24 mars 2026 - 11h30 à 13h00
Lieu: FSS 4006, 120 Université Privé, Université d\'Ottawa
Présenté par le CÉPI et le Réseau de recherche en économie politique internationale (RÉPI)
Le projet idéologique du libre marché, connu principalement par ses détracteurs sous le nom de « néolibéralisme », a déjà été déclaré mort par le passé. Mais une fois de plus, d’éminents commentateurs lui lisent ses derniers sacrements. Les indices ne manquent pas : les droits de douane imposés par Trump et le retour du protectionnisme, le rejet du mondialisme, le « modèle chinois », la résurgence des nationalismes, le soi-disant capitalisme d’État et une foule d’autres symptômes morbides. Le néolibéralisme tardif vient-il de passer au post-néolibéralisme ? Peut-être est-il enfin temps de reléguer cette idée généralement mal aimée, ainsi que l’ensemble des politiques, projets et principes de gouvernance qui y sont associés, aux oubliettes de l’histoire ? Certains continuent de dire qu’il est encore trop tôt pour se prononcer. Mais avec le néolibéralisme une fois de plus à l’agonie, nous sommes peut-être désormais en mesure de comprendre comment il a vécu : comme un projet hégémonique et un discours fort, comme un programme qui n’a jamais voulu dire son nom, et comme l’un des concepts les plus controversés des sciences sociales.
Conférencier :
Jamie Peck, FRSC, FBA, FAcSS, est professeur Killam, chercheur universitaire émérite et professeur de géographie à l’Université de Colombie-Britannique. Il s’intéresse depuis longtemps à la géographie économique, aux études urbaines et régionales et à l’économie politique institutionnelle. Il est l’auteur du livre Variegated economies (2023, Oxford).
Présidente :
Jacqueline Best est professeure titulaire à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa. Ses recherches se situent à l’intersection des relations internationales, de l’économie politique et de la théorie sociale. Ses recherches actuelles portent sur le rôle de l’exceptionnalisme, de l’échec et de l’ignorance dans la politique économique, en retraçant leur évolution depuis les débuts du néolibéralisme jusqu’à aujourd’hui.

