
Date: 1 décembre 2025 - 15h30 à 17h00
Lieu: FSS 4004 et en ligne, 120 Université Privé, Université d\'Ottawa
Inscription : Google Forms
Présenté par le CÉPI, le Réseau de recherche sur le genre, la paix et le développement (GPD-RR) et le Réseau pour la consolidation de la paix et les connaissances locales (PLKN)
Cet événement rassemble un panel de chercheurs et de praticiens spécialisés dans la paix et la sécurité qui réfléchiront aux implications de l’érosion de l’ordre mondial libéral pour le « tournant local » en matière de paix et de sécurité. Au cours de la dernière décennie, dans les politiques et les pratiques, les acteurs de la gouvernance en matière de sécurité ont de plus en plus reconnu le rôle important des acteurs locaux et les conséquences négatives de la négligence des contextes et des connaissances locaux.
Cela a coïncidé avec une remise en cause plus large de l’internationalisme libéral, ainsi qu’avec une crise croisée de la responsabilité, de la légitimité et de l’efficacité des initiatives libérales en matière de paix et de sécurité. La remise en cause de la gouvernance libérale en matière de sécurité peut être considérée comme une arme à double tranchant. D’une part, elle ouvre peut-être la voie à des modèles plus adaptés au contexte et aux besoins locaux. D’autre part, ce vide pourrait également être comblé par des modèles autoritaires de gestion des conflits, qui ignorent encore davantage les besoins locaux et les droits humains. Depuis le début du second mandat de Donald Trump en janvier 2025, les attaques directes contre l’architecture libérale de paix et de sécurité ont augmenté de manière exponentielle, rendant ces questions encore plus pressantes.
Les panélistes partageront leurs réflexions sur leurs propres recherches et travaux liés à l’engagement des acteurs internationaux de la gouvernance en matière de sécurité auprès des acteurs locaux, leurs évaluations de l’état actuel de la paix et de la sécurité internationales, ainsi que les opportunités et les défis que représentent les défis actuels pour l’ordre mondial libéral.
Conférenciers :
Dirk Druet est chercheur, conseiller politique et stratège. Il possède plus de dix ans d’expérience dans le domaine de la paix et de la sécurité internationales au sein des Nations Unies. Il est chercheur associé au Centre d’études internationales sur la paix et la sécurité de l’Université McGill, où il dirige un projet de recherche sur le renseignement, la surveillance et la coopération multilatérale. Il conseille plusieurs institutions de recherche et de politique et, en 2020, il a fait partie d’une équipe indépendante chargée par le Secrétaire général de mener un examen stratégique de la protection des civils dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies.
Eric Manton travaillait jusqu’à récemment avec l’USAID sur les questions liées à la lutte contre les influences néfastes en Europe, jusqu’à ce que l’ensemble de l’agence soit « dogé ». Auparavant, il a passé 30 ans en Europe à travailler pour des organisations intergouvernementales, des ambassades et des centres de recherche, notamment : le ministère tchèque des Affaires étrangères sur les efforts de réconciliation dans les Balkans ; l’OSCE sur l’alerte précoce/la prévention des conflits, la démocratisation, l’État de droit, les droits des minorités au sein du BIDDH et des missions au Kosovo, en Serbie et en Macédoine du Nord ; le département d’État, où il a conseillé le coordinateur national macédonien pour la lutte contre le terrorisme et la prévention du radicalisme violent ; le Tribunal pour l’ex-Yougoslavie ; l’IWM à Vienne. Eric a étudié la philosophie politique et le droit international aux États-Unis, en République tchèque et au Royaume-Uni. Il organise actuellement le 50e anniversaire de la Charte 77, le mouvement dissident politique tchécoslovaque, en mettant l’accent sur les leçons tirées de la lutte contre l’autoritarisme et la solidarité transatlantique.
Birte Julia Gippert est maître de conférences à l’université de Liverpool, au Royaume-Uni. Ses recherches portent sur la gouvernance mondiale en matière de paix et de sécurité, le maintien de la paix, ainsi que la légitimité et la (dé)légitimation des organisations internationales. Ses travaux ont été publiés dans diverses revues. Elle est l’auteure de United Nations Peacekeeping and the Politics of Authoritarianism (Oxford University Press, 2025, avec O. Tansey, S. von Billerbeck et K. Oksamytna) et de Local Legitimacy in Peacebuilding: Pathways to Compliance with International Police Reform (Routledge, 2017). Elle est titulaire d’un doctorat de l’université de Reading.
Modératrice/ discutante :
Katharina Coleman (titulaire d’un doctorat de l’université de Princeton) est spécialisée dans les relations internationales, plus particulièrement dans les organisations internationales, la sécurité internationale, les opérations de paix, ainsi que les règles, normes et légitimité internationales. Son domaine d’expertise régional est l’Afrique subsaharienne. Katharina est professeure et directrice par intérim du département de sciences politiques de l’université de Colombie-Britannique. Elle codirige également le Peacebuilding and Local Knowledge Network (PLKN, réseau pour la consolidation de la paix et les connaissances locales).
Président :
Benjamin Zyla est professeur titulaire à l’École de développement international et d’études mondiales de l’Université d’Ottawa. Il est également directeur du Réseau de consolidation de la paix et de connaissances locales (PLKN) et codirecteur du Réseau de recherche sur le genre, la paix et le développement, hébergé par le Centre d’études en politiques internationales (CÉPI), un centre de premier plan au Canada pour le débat éclairé sur la politique étrangère et les affaires internationales. Politologue de formation, Benjamin concentre ses recherches sur les organisations internationales, la gouvernance mondiale en matière de sécurité et l’analyse de la politique étrangère, avec un accent particulier sur la consolidation de la paix dans les sociétés fragiles et touchées par des conflits, la reconstruction après les conflits, les problèmes d’action collective, la justice transitionnelle, l’efficacité de l’aide et les méthodes qualitatives.
Cet événement s’inscrit dans le cadre d’une conférence de deux jours qui se tiendra les 1er et 2 décembre. Pour participer à la conférence (participation virtuelle uniquement), inscrivez-vous ici.
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