Date: 2 avril 2025 - 11h30 à 13h00
Lieu: FSS 5028, 120 Université Privé, Université d\'Ottawa
Présenté par le CÉPI et le Réseau en théorie internationale (RTI)
Les grandes entreprises technologiques ont débarqué à Washington. Elles n’arrivent pas en arborant le costume du « capitalisme éveillé », mais en prenant des pilules rouges et en faisant des saluts romains.
Aujourd’hui, il est assez courant d’établir un large contraste entre les deux camps dominants de la droite politique : entre un mouvement néolibéral en déclin et un mouvement « nouveau » ou « alt-right » en pleine ascension, comme l’ont peut-être incarné les campagnes officielles Remain et Leave lors du référendum sur le Brexit. Mais un troisième mouvement distinctif est en incubation dans l’écosystème de la Silicon Valley depuis plus d’une décennie. On pourrait dire qu’à ce jour, son avant-garde à Washington, dirigée par Elon Musk et David Sacks, perturbe l’ordre politique beaucoup plus rapidement et profondément que les ailes Bannon-Miller ou Heritage-Claremont n’y sont parvenues.
Ce mouvement emprunte certainement largement au néolibéralisme et à l’alt-right, mais on peut affirmer qu’il s’inspire de sources différentes, qu’il a des aspirations et des stratégies distinctes et qu’il abrite une vision de la politique (et de l’anti-politique) bien plus ambitieuse, bizarre et radicale. Cet exposé tentera d’esquisser dans les grandes lignes les éléments de l’imaginaire politique de la ‘Big Tech Right’.
Conférencier :
Kevin McMillan est professeur de relations internationales à l’École d’études politiques et, depuis 2012, il coordonne le réseau en théorie internationale du CÉPI. Son livre, The Constitution of Social Practices, plaide en faveur d’une approche systématiquement historique et relationnelle de l’étude des pratiques politiques.
Président :
Srdjan Vucetic est professeur à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales. Ses recherches portent sur la politique étrangère et de défense des États-Unis et du Canada, ainsi que sur la sécurité internationale. Avant de rejoindre l’ÉSAPI, Srdjan était Randall Dillard Research Fellow en études internationales au Pembroke College, Université de Cambridge. Srdjan coordonne le réseau en théorie internationale du CÉPI depuis 2012.
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