Date: 17 mars 2017 - 11h30 à 13h30
Lieu: Pavillon des Sciences sociales, FSS 4006
Présenté par le CÉPI et IPEN
Au nord comme au sud, les politiques visant à promouvoir la conciliation travail-famille sont devenues une composante importante de l’agenda politique. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a été un précurseur en incitant depuis plusieurs décennies ces pays membres à adopter des politiques de conciliation. Au Sud, alors que la Banque mondiale a continué à mettre l’accent sur le développement des jeunes enfants et le rôle des mères, la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CÉPAL), consciente de l’impact des ajustements structurels sur le rôle des femmes, a utilisé le concept d’économie « du care » pour repenser les politiques familiales.
Deux questions clés se posent : 1) comment chacune de ces organisations comprend cet enjeu de conciliation travail-famille et 2) les fémocrates—i.e. fonctionnaires combinant une perspective ou un « savoir féministe avec des compétences en administration et en gestion » (Prügl, 2011 : 76) — sont-ils bien positionnés au sein de leur organisation pour développer et affirmer leurs perspectives ?
Rianne Mahon est détentrice de la Chaire de recherche du CIGI sur la Gouvernance mondiale et comparée en matière de politiques sociales à l’École d’affaires internationales Balsillie et professeure de sciences politiques à l’Université Wilfrid Laurier. Elle a codirigé The OECD and Transnational Governance (avec S. McBride), Leviathan Undone? (avec R. Keil), Feminist Ethics and Social Politics (avec F. Robinson), After’08 (avec S. McBride et G. Boychuk), et est coauteure de l’ouvrage Advanced Introduction to Social Policy, avec D. Béland. Elle a également publié de nombreux articles sur la place des services de garde dans la refonte des régimes de sécurité sociale aux échelles locale, nationale et mondiale. Ses travaux actuels portent sur la façon dont les organisations internationales traitent des enjeux liés à l’offre de soins à l’échelle transnationale.