Date: 8 novembre 2021 - 13h30 à 15h00
Lieu: en ligne
Presenté par le CÉPI et le Réseau en économie politique internationale (REPI)
L’économie politique en période difficile : révéler les points aveugles et réimaginer la théorie et la pratique
Les deux dernières années de turbulences ont-elles entraîné des changements majeurs dans l’économie politique mondiale ? Ont-ils révélé des points aveugles dans notre réflexion sur ce sujet ? Dans l’affirmative, comment devons-nous réagir ? Si non, pourquoi ?
Ces tables rondes se caractérisent par un format interactif dans lequel quatre experts du domaine dialoguent entre eux et avec le public pour tenter de répondre à ces questions clés. Au cours de l’année, les tables rondes aborderont des sujets tels que le sort du néolibéralisme, les idées de l’économie politique féministe, le retour du nationalisme des ressources et la nature changeante de l’argent.
Table ronde 1 – Le néolibéralisme est-il enfin mort ?
Le rôle prépondérant de l’État dans le soutien de l’économie pendant la pandémie de Covid-19 ; la visibilité croissante des rôles de la race, de la classe et du genre dans la détermination des chances de vie économique ; les revers de la mobilité des personnes et des biens qui a été si centrale à la mondialisation néolibérale : toutes ces dynamiques récentes ont soulevé des questions importantes sur l’avenir du néolibéralisme – en tant que processus et en tant que concept.
Bien que nous n’attendions pas une réponse par oui ou par non à cette question (!), nous demanderons à nos panélistes de réfléchir à la question de savoir si les événements récents doivent nous inciter à repenser le néolibéralisme – son caractère, son rôle et son avenir dans l’économie mondiale contemporaine.
Présidente:
Jacqueline Best est professeure titulaire à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa. Ses recherches se situent à l’intersection des relations internationales, de l’économie politique et de la théorie sociale. Ses recherches actuelles portent sur le rôle de l’exceptionnalisme, de l’échec et de l’ignorance dans la politique économique, en retraçant leur évolution depuis les débuts du néolibéralisme jusqu’à aujourd’hui. Professeure Best s’est vu décerner un certain nombre de prix de recherche, dont récemment le prix du professeur invité international du Leverhulme Trust et le prix d’excellence en recherche de la faculté des sciences sociales. Elle a été professeure invitée à l’University College, à l’Université d’Oxford, à l’Université du Queensland et à l’Université de Sheffield. Elle a également été coéditrice de la revue Review of International Political Economy et de la Routledge RIPE Book Series. Son livre le plus récent s’intitule Governing Failure : Provisional Expertise and the Transformation of Global Development Finance, publié par Cambridge University Press.
Panélistes :
Robbie Shilliam est professeur de relations internationales à l’université Johns Hopkins. Il est l’auteur récent de Decolonizing Politics (Polity, 2021).
Susanne Soederberg est professeure au département d’études du développement mondial de l’université Queen’s à Kingston, Ontario, Canada. Les intérêts de recherche de Mme Soederberg sont vastes et variés, allant du financement du développement mondial à la gouvernance mondiale, en passant par le pouvoir des entreprises, la dette, la pauvreté urbaine et la théorie de l’État. Elle a étudié ces thèmes dans de nombreux espaces géographiques du Nord et du Sud, notamment en Amérique latine, en Asie du Sud-Est, en Amérique du Nord et en Europe. Parmi les nombreuses publications savantes et rédactions de numéros spéciaux, Mme Soederberg est l’auteur de plusieurs livres, dont deux monographies primées, Corporate Power in Contemporary Capitalism (2010) et Debtfare States and the Poverty Industry (2014). Le livre le plus récent du professeure Soederberg, Urban Displacements : Governing Surplus and Survival in Global Capitalism (2020), explore les niveaux croissants de paupérisation, d’endettement et de dislocations sociales à Berlin, Dublin et Vienne.
Samuel Knafo est un lecteur en relations internationales à l’université du Sussex, spécialisé dans les questions de changement financier et de gouvernance libérale. Il a publié The Making of Modern Finance sur l’étalon-or et la montée de la banque centrale, ainsi que divers articles sur le néolibéralisme, la financiarisation et la montée des classes managériales. Il écrit actuellement une histoire sociale de la financiarisation.
Quinn Slobodian est l’auteur de l’ouvrage primé Globalists : The End of Empire and the Birth of Neoliberalism (Harvard University Press, 2018), dont les traductions sont publiées ou à paraître dans huit langues. Collaborateur fréquent de The Guardian, Foreign Policy, Dissent, The Nation, New Statesman et New York Times, il est le Marion Butler MacLean professeur associé d’histoire des idées au Wellesley College et membre associé de Chatham House. Son prochain livre sera publié par Metropolitan aux États-Unis et Penguin au Royaume-Uni.
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