Date: 14 mars 2025 - 15h00 à 17h00
Lieu: FSS 4004 et par Zoom, 120 Université Privé, Université d\'Ottawa
Inscription : Google Forms
Présenté par le CÉPI, le Réseau de recherche sur le genre, la paix et le développement et le Réseau de recherche sur les femmes, la paix et la sécurité
Les manifestations de masse menées par les étudiants du Bangladesh au cours de l’été 2024 ont eu un résultat remarquable, puisqu’elles ont abouti à l’éviction du Premier ministre de l’époque, Sheikh Hasina. Le catalyseur de ces manifestations était le rétablissement d’un quota d’emplois dans la fonction publique attribués à des vétérans de la guerre de libération de 1971, ce qui signifiait que 30 % des emplois serviraient à des nominations partisanes susceptibles de consolider le pouvoir de Sheikh Hasina au sein d’un gouvernement de plus en plus autocratique. En filigrane, l’inquiétude grandissante face aux défis économiques du pays et au manque d’opportunités d’emploi auxquels sont confrontés les étudiants universitaires issus de la classe ouvrière, ainsi que la répression croissante de la société civile. Au fil du temps, le mouvement étudiant s’est transformé en un mouvement intersectionnel, comprenant des groupes axés sur l’égalité des sexes, les droits des indigènes et des syndicats de travailleurs axés sur la justice économique, ce qui a donné lieu à une large coalition. À l’époque des manifestations étudiantes, le gouvernement a réagi par la force brute et la réaction brutale, ce qui a entraîné une escalade des protestations. Pour comprendre ces manifestations et les événements qui les ont précédées, il faut revoir le contexte national actuel et historique, ainsi que le rôle des institutions internationales et des pays donateurs au Bangladesh. Ces manifestations extraordinaires racontent l’histoire importante de l’action des jeunes, de l’autonomisation des femmes et de la transformation politique du pays. Le panel explorera l’éventail des questions émergeant au Bangladesh avant et pendant ces manifestations, ainsi que le rôle des institutions internationales et des pays donateurs au Bangladesh.
Cet événement se déroulera en personne et virtuellement.
Conférenciers :
Son Excellence Mme Nahida Sobhan, haut-commissaire de la République populaire du Bangladesh au Canada, a rejoint la fonction publique du Bangladesh en 1995 dans le cadre de la 15e promotion du BCS (Affaires étrangères). Tout au long de sa carrière, elle a occupé divers postes diplomatiques, notamment en tant qu’ambassadrice du Bangladesh en Jordanie, où elle est devenue la première femme ambassadrice du Bangladesh au Moyen-Orient. Elle a également travaillé à la mission permanente du Bangladesh à Genève, à l’ambassade du Bangladesh à Rome et au haut-commissariat adjoint du Bangladesh à Kolkata. Mme Sobhan possède une grande expertise en matière de migration et de droits de l’homme. Mme Nahida Sobhan est titulaire d’une maîtrise et d’une licence en littérature anglaise de l’université de Dhaka. Elle a suivi plusieurs formations diplomatiques, notamment le Diplôme de Relation Internationale à l’IIAP, Paris, France (1998-99), et le Cours d’été sur le droit international public au Palais de la Paix, La Haye (1999).
Lilly Nicholls est une diplomate canadienne qui possède 30 ans d’expérience dans les affaires mondiales et le développement international au Canada et à l’étranger, grâce à ses contributions au gouvernement, aux Nations unies, à la société civile et au monde universitaire. Elle a été ambassadrice du Canada au Panama et haut-commissaire du Canada au Bangladesh. Elle a dirigé l’équipe de recherche d’Affaires mondiales Canada (AMC) qui a recueilli et analysé les résultats des consultations et les données probantes pour la formulation de la politique d’aide internationale féministe du Canada (PAIF). Elle est actuellement professionnelle en résidence à l’École de développement international et d’études mondiales de l’Université d’Ottawa, où elle conseille l’École et le doyen des études sociales sur la création d’un centre international.
Mustahid Husain est membre du département d’anthropologie de l’université de Toronto, après avoir effectué son doctorat et son post-doctorat à l’université de Colombie-Britannique. Ses recherches font le lien entre l’anthropologie numérique, féministe et socioculturelle et se concentrent sur trois domaines principaux : l’inégalité socio-économique et raciale, la santé mentale des jeunes racialisés et l’érudition communautaire, en particulier dans les contextes de l’Asie du Sud. Ses recherches, financées par le CRSH, explorent la manière dont les masculinités musulmanes sont façonnées par les dynamiques intergénérationnelles dans les communautés de la diaspora. Le livre du M. Husain, Masculinity and Mental Health of Muslim Men of Colour (Palgrave 2024), examine les problèmes de santé mentale auxquels sont confrontés les jeunes musulmans canadiens d’origine sud-asiatique. Son précédent ouvrage, Development, Neoliberalism, and Islamism in South Asia (2022), analyse le changement social au Bangladesh sous l’angle du néolibéralisme. M. Husain est également l’auteur de Double Truths, un roman qui mêle l’ethnographie institutionnelle à la fiction pour explorer l’aide au développement international à travers les perspectives culturelles bengalies.
Najifa Khan est étudiante à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa (à partir de 2024) et travaille à temps partiel à Affaires mondiales Canada. Elle s’intéresse à la politique mondiale, aux médias et à la communication, ainsi qu’à la manière dont la génération Z façonne le discours politique et les affaires internationales.
Modératrice :
Rebecca Tiessen est professeure à l’École de développement international et d’études mondiales de l’Université d’Ottawa, présidente de l’Association canadienne pour l’étude du développement international (ACÉDI), codirectrice du Réseau de recherche sur le genre, la paix et le développement (uOttawa) et codirectrice du Réseau de recherche sur les femmes, la paix et la sécurité (national). Ses domaines de spécialisation comprennent l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, la politique d’aide étrangère du Canada, la politique étrangère féministe et l’apprentissage par le service mondial. Ses recherches récentes portent sur le rôle et l’impact des acteurs transnationaux sur les résultats en matière d’égalité des sexes dans les pays du Sud. Son livre le plus récent s’intitule : Innovations in Gender Equality and Women Innovations in Gender Equality and Women’s Empowerment Understanding the Role of International Development Volunteers as Transnational Actors (co-édité avec Benjamin Lough, Tiffany Laursen et Khursheed Sadat dans Voluntaris, 2021). Elle est lauréate de la bourse d’excellence en recherche de la Faculté des sciences sociales de l’Université d’Ottawa pour 2021-2022 et de la bourse d’excellence en éducation de l’Université d’Ottawa pour 2023-2024.
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