Date: 14 novembre 2024 - 11h30 à 13h00
Lieu: FSS 5028, 120 Université Privé, Université d\'Ottawa
Présenté par le CÉPI et le Réseau de recherche en économie politique internationale (RÉPI)
Les entreprises ont souvent été décrites comme des « acteurs déterritorialisants » qui menacent et sapent les visions alternatives et subalternes du territoire promues par les organisations de la société civile. Cependant, la relation entre la société civile, les entreprises et les territoires est souvent plus complexe que la dynamique de territorialisation/déterritorialisation mise en évidence dans la littérature. En réponse aux protestations et pour anticiper les perturbations, les entreprises peuvent chercher à construire des territoires par le biais de programmes de responsabilité sociale des entreprises (RSE) et à les remodeler en tant que zones ayant une histoire et une identité minières. Mais les organisations de la société civile peuvent également chercher à tirer parti des dépenses de RSE des entreprises de manière instrumentale et stratégique afin de concrétiser leur propre vision du développement communautaire. Sans nier l’existence de visions contradictoires du développement territorial parmi les acteurs de la société civile, il est également important de reconnaître que, dans certaines conditions, les acteurs communautaires et les entreprises co-construisent les communautés territoriales de manière à institutionnaliser l’activité minière. L’article fait le lien entre la littérature importante sur la dimension territoriale des conflits de justice environnementale et une compréhension critique de la RSE en tant que pratiques sociologiquement et territorialement ancrées.
L’événement se déroulera en anglais.
Conférencier :
Paul Haslam est professeur à l’École de développement international et d’études mondiales de l’Université d’Ottawa. Son enseignement et ses recherches portent à la fois sur le développement international et l’économie politique internationale. Ses recherches actuelles portent sur la responsabilité sociale des entreprises, le nationalisme des ressources et les relations entre l’État et les entreprises dans le secteur minier en Amérique latine. Il a récemment publié des articles dans des revues telles que World Development, Latin American Politics & Society, Review of International Political Economy et The Extractive Industries and Society.
Modératrice :
Jacqueline Best est professeure titulaire à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa. Ses recherches se situent à l’intersection des relations internationales, de l’économie politique et de la théorie sociale. Ses recherches actuelles portent sur le rôle de l’exceptionnalisme, de l’échec et de l’ignorance dans la politique économique, en retraçant leur évolution depuis les débuts du néolibéralisme jusqu’à aujourd’hui.
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