Date: 11 novembre 2024 - 16h00 à 18h00
Lieu: FSS 4007, 120 Université Privé, Université d\'Ottawa
Présenté par le CÉPI, la Commission internationale de juristes – Canada et l’Association du Barreau canadien, l’Institut de développement professionnel de l’Université d’Ottawa et le groupe de droit international de la faculté de droit de l’université d’Ottawa
Vous êtes invités à venir écouter Lloyd Axworthy parler de son nouveau livre « Lloyd Axworthy : My Life in Politics ».
Description du livre :
Dans ces mémoires émouvantes et magnifiquement écrites, Lloyd Axworthy raconte l’histoire improbable d’un garçon des prairies canadiennes élevé dans la tradition de l’Évangile social et qui est devenu une force éminente dans la politique nationale et internationale. Après avoir étudié la politique à Princeton à l’apogée du Camelot de John F. Kennedy et défilé pour les droits civiques en Alabama, il est rentré au Canada et s’est lancé dans une illustre carrière politique à l’apogée de la Trudeaumania.
Axworthy a été député à l’Assemblée législative du Manitoba pendant six ans, puis a passé vingt-et-un ans à la Chambre des communes, dont plus de la moitié dans les cabinets de Pierre Trudeau, John Turner et Jean Chrétien. Avec une franchise et une introspection extraordinaires, il invite les lecteurs à découvrir le rôle qu’il a joué dans certains des événements politiques les plus importants du dernier demi-siècle, notamment l’adoption de la Charte canadienne des droits et libertés, le grand débat sur l’accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis et les luttes mondiales pour l’interdiction des mines antipersonnel et la création de la Cour pénale internationale.
Il éclaire des événements monumentaux tels que le renouvellement de Hong Kong et les funérailles de la princesse Diana (auxquelles il était le représentant officiel du Canada), et offre des vignettes inoubliables de ses rencontres avec toute une série de personnalités internationales de premier plan, de Fidel Castro à la reine Māori. Il écrit également avec franchise sur les déceptions de la vie politique et sur les défis à relever pour rester fidèle aux idéaux progressistes tout en faisant face aux exigences souvent brutales du pouvoir politique. D’une manière ouverte et personnelle, il raconte comment les contributions de sa femme et le soutien d’un réseau de famille, de collègues et d’amis l’ont aidé à maintenir le cap.
Lisez la critique du livre par Jeremy Kinsman ici.
Conférencier :
Lloyd Axworthy est un homme politique canadien, un homme d’État âgé et un universitaire. Il a été ministre des affaires étrangères dans le cabinet présidé par le Premier ministre Jean Chrétien.
Lloyd Axworthy a mené une longue et remarquable carrière dans la politique, le milieu universitaire et les affaires internationales, au cours de laquelle il s’est toujours distingué par sa défense acharnée des personnes marginalisées, des enfants, des Autochtones et des habitants de pays ravagés par la guerre. Après avoir obtenu son baccalauréat ès arts au United College en 1961, Lloyd Axworthy a poursuivi une maîtrise et un doctorat à l’Université Princeton. En 2004, il est retourné à l’Université de Winnipeg, cette fois en tant que recteur et vice-chancelier. Pendant son mandat, qui a duré 10 ans, il a déployé des efforts pour rendre l’éducation postsecondaire accessible aux habitants des quartiers défavorisés, aux Autochtones, aux immigrants et aux réfugiés. Par ailleurs, il a contribué de manière considérable à faire rayonner son établissement dans les domaines de l’éducation autochtone, des études environnementales et des droits de la personne.
M. Axworthy a entamé sa carrière politique, longue de 27 années, à l’Assemblée législative du Manitoba, avant d’intégrer la Chambre des communes en 1979. Son dévouement exemplaire envers ses concitoyens lui a valu plusieurs nominations au sein du Cabinet, notamment en tant que ministre des Affaires étrangères. Après avoir quitté la scène politique canadienne, Lloyd Axworthy poursuit son devoir de service dans le monde : Kofi Annan, alors secrétaire général de l’ONU, le nomme envoyé spécial en Afrique de l’Est afin d’aider à mettre en place un accord de paix; l’OEA le met à la tête de leur groupe d’observateurs chargés de surveiller les élections générales au Pérou en 2006. Le leadership international de M. Axworthy atteint son sommet lorsqu’il entreprend d’instaurer la Convention d’Ottawa sur l’interdiction des mines antipersonnel, ce qui lui vaudra d’être mis en nomination pour le prix Nobel de la paix. Ce leader invétéré dirige ensuite ses efforts vers la création de la Cour pénale internationale et l’élaboration du protocole sur les enfants-soldats, efforts pour lesquels il décrochera le prix Nord-Sud du Conseil de l’Europe, l’un des plus prestigieux de sa carrière.
Lloyd Axworthy a reçu la médaille Madison de l’Université Princeton pour sa trajectoire exceptionnelle au sein de la fonction publique. Il a également remporté le Prix pour activités humanitaires de CARE International et il a été nommé membre honoraire de l’American Academy of Arts and Sciences. Non moins de 14 universités lui ont conféré un doctorat honorifique. En 2016, Lloyd Axworthy a été nommé Compagnon de l’Ordre du Canada (ce qui constitue une promotion au sein de l’Ordre), avec cette mention : « Lloyd Axworthy continue d’inspirer la confiance et son appel pour une citoyenneté mondiale résonne au Canada et dans le monde. » Il préside aujourd’hui le Conseil mondial pour les réfugiés et les migrations et vit avec sa femme Denise à Ottawa.
Président :
Errol Mendes est avocat, auteur et professeur. Il a été conseiller auprès de gouvernements, d’entreprises, de groupes de la société civile et des Nations unies. Il a agi en tant qu’arbitre du Tribunal des droits de l’homme et des commissions d’enquête au Canada en vertu du Code des droits de l’homme de l’Ontario et en tant que membre du Tribunal canadien des droits de l’homme. En 2005-2006, il a été conseiller principal au Bureau du Conseil privé du gouvernement du Canada. Il a également été professionnel invité à la Cour pénale internationale en 2009. Il a été nommé Visiting Fellow à la Harvard Law School en 2013 et Visiting Scholar à l’Université d’Oxford en 2020-2021.
Ses domaines d’expertise comprennent le droit et la politique de gouvernance des secteurs privé et public, le droit des affaires et du commerce international, le droit international public, le droit constitutionnel et le droit des droits de l’homme. Il a enseigné dans ces domaines dans des facultés de droit à travers le Canada et est actuellement professeur titulaire de droit à l’Université d’Ottawa dans la capitale nationale. Il a été commissaire à la Commission des droits de l’homme de l’Ontario de 2009 à 2019 et président national de la Commission internationale des juristes, sections canadiennes, depuis 2014. Il est l’auteur, le co-auteur ou l’éditeur de onze livres dans son domaine d’expertise. Il a été investi dans l’Ordre de l’Ontario le 20 janvier 2016. Le 25 mai 2016, il a reçu l’une des plus hautes distinctions du Barreau du Haut-Canada, la médaille du Barreau. En novembre 2019, il a été nommé membre de la Société royale du Canada.
Discutants :
Stephen Baranyi est Professeur à l’École de développement international, á l’Université d’Ottawa. Il travaille à l’intersection du développement et la justice, sur des enjeux tels que l’activisme des personnes handicapées, l’(in)égalité des genres, la réforme des institutions de justice et sécurité ; ainsi que l’engagement canadien dans les sociétés fragiles. Depuis 2005, il travaille surtout en Haïti, en maintenant une perspective comparative. Il a dirigé plusieurs livres et publié de nombreux articles, dans des revues comme Aequitas ; Conflict, Security and Development; Recherches féministes; et Third World Quarterly. Avant de rejoindre l’Université d’Ottawa, il a travaillé comme praticien dans un éventail d’institutions gouvernementales, non-gouvernementales et de recherche au Canada, en Amérique Centrale et en Europe.
Erin Hunt est directrice exécutive de Mines Action Canada. Elle s’occupe de l’éducation du public sur le traité d’Ottawa interdisant les mines terrestres depuis 2003 et travaille dans le domaine du désarmement humanitaire à divers titres depuis 2006. Les domaines d’expertise d’Erin comprennent l’impact humanitaire des armes aveugles, l’assistance aux victimes, le genre dans le désarmement et la politique canadienne de désarmement. Elle participe aux travaux de la Campagne internationale pour l’interdiction des mines terrestres, de la Coalition contre les armes à sous-munitions, de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires et de Stop Killer Robots. Erin contribue au Réseau Femmes, Paix et Sécurité – Canada et à des groupes de travail nationaux et internationaux sur les approches féministes et sexospécifiques de la politique étrangère et de l’action antimines. Elle a également passé deux ans en tant que chercheuse principale sur les pertes et l’assistance aux victimes pour l’Observatoire des mines et des armes à sous-munitions. Erin a été membre de l’équipe de négociation de la société civile lors du processus de négociation du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires en 2017 avec la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires, lauréate du prix Nobel de la paix. Avant de se joindre à Action Mines Canada, Erin a travaillé sur des programmes d’aide aux victimes de mines terrestres en Ouganda, a mis en œuvre des programmes de consolidation de la paix basés sur le sport pour les jeunes dans un contexte post-conflit et a travaillé dans le domaine de la protection de l’enfance. Elle est titulaire d’une licence en sciences politiques de l’université de Victoria et d’un master en sécurité humaine et consolidation de la paix de l’université Royal Roads.
Margaret Jenkins est codirectrice du Collaboratoire Genre, Paix et Sécurité de l’Université d’Ottawa, ainsi que Senior Fellow et professionnelle en résidence à l’École de développement international et d’études globales. Elle conseille les gouvernements sur les politiques relatives aux femmes, à la paix et à la sécurité et travaille actuellement avec ONU Femmes en Asie du Sud-Est. Margaret travaille également dans les Caraïbes sur les questions de genre liées à la violence des gangs. Elle a publié des recherches sur la manière dont les organisations locales de femmes surveillent efficacement les cessez-le-feu avec les déploiements militaires, et sur les défis de la politique étrangère dus à la polarisation politique croissante. Margaret est titulaire d’un doctorat de l’Université de Toronto.
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