Date: 24 mars 2014 - 11:30 am
Lieu: FSS6032, 120 University Private, Ottawa
INDERJEET PARMAR, Princeton University.
Présenté par le CÉPI et le Réseau en théorie internationale (RTI).
Gratuit. En anglais. Aucune inscription requise. Les places sont limitées et disponibles sur la base du « premier arrivé, premier servi ».
Audio:
[audio:http://web20.uottawa.ca/academic/socialsciences/cepi-cips/Parmar_20140324.mp3]
Cette présentation se penchera de façon critique sur les rapports internationalistes libéraux du pouvoir anglo-américain et de la construction de l’ordre depuis 1945, qui, selon le conférencier, ne peuvent expliquer ni le passé, ni le présent, ni le futur du caractère et de la structure du pouvoir global. Les affirmations des internationalistes libéraux sur la période d’après-guerre est décrite comme un système pouvant être compris par ses propres termes, lui-même caractérisé par une période de paix de longue durée et une absence de guerre. Cette période serait basée sur les États centraux authentiquement démocratiques, fondée sur un ordre régularisé qui restreindrait le pouvoir hégémonique, ainsi que sur les capacités d’accepter la diversité de manière intrinsèque et d’accommoder les pouvoirs émergents. Toutes ces affirmations seront particulièrement critiquées. Plutôt que de diviser artificiellement la construction de l’ordre global entre le « centre » et la « périphérie », l’argument mis de l’avant portera sur l’indivisibilité et l’interdépendance hiérarchique (inégale mais complexe) des deux éléments. La guerre coréenne sera utilisée comme modèle pour cette étude de cas puisqu’elle représente le creuset de la construction d’ordre d’après-guerre et souligne plusieurs de ses points importants. Il sera proposé que derrière les rapports internationalistes libéraux inadéquats se cache une incapacité à reconnaitre les fondations raciales, élitistes, et impériales du pouvoir anglo-américain, en partie à cause de la relation organique du monde académique avec l’état (anglo) américain.
Inderjeet Parmar est professeur de politique international au City University London, chaire du réseau AHRC Obama Research Network, et l’ancien président de la British International Studies Association. Il a travaillé à l’Université de Manchester de 1991 à 2012. Il est l’auteur de plusieurs livres et articles, y compris Think Tanks and Power in Foreign Policy: A Comparative Study of the Role and Influence of the Council on Foreign Relations and the Royal Institute of International Affairs, 1939–1945, et, plus récemment, Foundations of the American Century (Columbia UP, 2012). Actuellement, il est chercheur invité à l’Université de Princeton qui rédige une monographie intitulée Race and Empire in Anglo-American Wars from Korea to the War on Terror.