Date: 9 décembre 2021 - 11h30 à 13h00 HNE
Lieu: en ligne
Presenté par le CÉPI et le Réseau en économie politique internationale (REPI)
L’économie politique en période difficile : révéler les points aveugles et réimaginer la théorie et la pratique
Les deux dernières années de turbulences ont-elles entraîné des changements majeurs dans l’économie politique mondiale ? Ont-ils révélé des points aveugles dans notre réflexion sur ce sujet ? Dans l’affirmative, comment devons-nous réagir ? Si non, pourquoi ?
Ces tables rondes se caractérisent par un format interactif dans lequel quatre experts du domaine dialoguent entre eux et avec le public pour tenter de répondre à ces questions clés. Au cours de l’année, les tables rondes aborderont des sujets tels que le sort du néolibéralisme, les idées de l’économie politique féministe, le retour du nationalisme des ressources et la nature changeante de l’argent.
Table ronde 2 – Pourquoi nous avons besoin d’une économie politique féministe maintenant plus que jamais
La pandémie de Covid-19 a mis en lumière des aspects de l’économie que les économistes politiques féministes pointent du doigt depuis des décennies : l’importance de la main-d’œuvre soignante, la nature segmentée du marché du travail et la manière dont la classe, le sexe, la race et l’ethnicité s’entrecroisent pour façonner les chances de vie politiques et économiques, pour n’en citer que quelques-uns.
Que peut apporter l’économie politique féministe à notre compréhension de l’économie mondiale actuelle ? Cette nouvelle visibilité de bon nombre des idées clés de la recherche féministe se traduira-t-elle par des changements de politique ? Ou l’héritage de la pandémie sera-t-il une intensification de ces dynamiques d’inégalité ?
Présidente:
Jacqueline Best est professeure titulaire à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa. Ses recherches se situent à l’intersection des relations internationales, de l’économie politique et de la théorie sociale. Ses recherches actuelles portent sur le rôle de l’exceptionnalisme, de l’échec et de l’ignorance dans la politique économique, en retraçant leur évolution depuis les débuts du néolibéralisme jusqu’à aujourd’hui. Professeure Best s’est vu décerner un certain nombre de prix de recherche, dont récemment le prix du professeur invité international du Leverhulme Trust et le prix d’excellence en recherche de la faculté des sciences sociales. Elle a été professeure invitée à l’University College, à l’Université d’Oxford, à l’Université du Queensland et à l’Université de Sheffield. Elle a également été coéditrice de la revue Review of International Political Economy et de la Routledge RIPE Book Series. Son livre le plus récent s’intitule Governing Failure : Provisional Expertise and the Transformation of Global Development Finance, publié par Cambridge University Press.
Panélistes :
Genevieve LeBaron est professeure de politique à l’université de Sheffield et, à partir du 1er janvier 2022, elle sera professeur et directrice de l’école de politique publique de l’université Simon Fraser à Vancouver, au Canada. Son travail se concentre sur les formes de travail qui ont souvent été sous-étudiées dans l’EPI, comme le travail forcé, la traite des êtres humains et l’esclavage contemporain, y compris la façon dont ils sont façonnés par les relations de pouvoir entre les sexes.
Shirin Rai est professeure au département de politique et d’études internationales. Elle est directrice du Centre de recherche interdisciplinaire de Warwick sur le développement international. Elle a été élue membre de la British Academy en 2021. Ses recherches portent sur la performance et la politique, le genre et les institutions politiques et l’économie politique du développement. Parmi ses derniers ouvrages, citons l’Oxford Handbook of Politics and Performance (2021 ; avec M Gluhovic, S Jestrovic et M Saward) et Performing Representation : Women Members in the Indian Parliament (avec Carole Spary ; OUP), 2019. Elle travaille actuellement sur deux livres – Depletion : the human costs of caring et Doing Politics Sideways.
Katherine Scott est chercheuse principale au Centre canadien de politiques alternatives et directrice de son travail sur l’égalité des sexes et les politiques publiques. Elle a travaillé dans le secteur communautaire en tant que chercheuse, rédactrice et militante au cours des 25 dernières années, écrivant sur un éventail de questions allant de la politique sociale à l’inégalité en passant par le financement des organismes sans but lucratif. Elle se passionne pour les recherches qui répondent aux aspirations des communautés et soutiennent l’action collective pour le changement.
Elisabeth Prügl est professeure de relations internationales et codirectrice du Gender Centre à l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève. Ses recherches et son enseignement portent sur les relations internationales féministes, en particulier sur les politiques de genre dans la gouvernance internationale. Ses publications récentes incluent les résultats de deux projets de « recherche pour le développement » sur le genre et la commercialisation des terres au Cambodge et au Ghana (Journal of Peasant Studies), et sur le genre dans la consolidation de la paix en Indonésie et au Nigeria (Open Access à International Development Policy, Vol. 13).
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