Date: 13 mars 2014 - 3:00 pm
Lieu: Conférence vidéo
STEPHANIE SILVERMAN, Osgoode Hall.
Présenté par le CÉPI et le Réseau en migration internationale (RMI).
Gratuit. En anglais. Aucune inscription requise. Les places sont limitées et disponibles sur la base du « premier arrivé, premier servi ».
La réintroduction du projet de loi C-4 en juin 2011 (anciennement connu sous le projet de loi C-49), la loi relative à la prévention du trafic d’immigrants abusant du système d’immigration canadien, a fait l’objet d’un grand débat public, de questions parlementaires, de protestations dans les rues et de plusieurs rapports dans les médias. L’éventuel projet de loi offrant un compromis (C-31, la loi relative à la protection du système d’immigration canadien) a été adopté en juin 2012 après des mois d’hésitation sur la forme que prendraient ces dispositions. Parmi les enjeux les plus controversés, on retrouve la nouvelle mesure législative de détention obligatoire ou d’incarcération de certains groupes d’immigrants ou de réfugiés ayant plus de 16 ans pour une période de 12 mois. La détention mène souvent à un déclin des capacités physiques et mentales des détenus, une augmentation des coûts financiers et une détérioration aux accès juridiques, de la responsabilité et de la surveillance judiciaire. Cela soulève également des questions fondamentales sur la primauté du droit à la liberté et à l’égalité au Canada. De plus, il n’y a pas de preuves qui indiquent que la menace de détention dissuade les gens de migrer sans visas. Cependant, bien que cette pratique soit méconnue au Canada, la détention obligatoire est de plus en plus courante à travers le monde, puisque les pays font face à une augmentation du nombre de migration irrégulière et un élargissement des problèmes de sécurité. Cette conférence a pour objectif de présenter les différents angles du débat sur l’utilisation de la détention d’immigrants au Canada, et de contextualiser cette politique et pratique dans un contexte mondiale, incluant le cas de l’Australie, des États-Unis et du Royaume-Uni.
Stephanie J. Silverman est la boursière postdoctorale au Nathanson Centre on Transnational Human Rights, Crime and Security à l’école de droit Osgoode Hall et un chercheur universitaire dans le Refugee Research Network au Centre pour les études sur les réfugiés à York University. Elle a complété son doctorat en philosophie à St Antony’s College, Oxford, où elle fut aussi un associé d’études supérieures au Centre ESRC sur la migration, la politique et la société. Sa recherche doctorale a été financée entièrement par une bourse du Commonwealth ainsi que par des bourses de l’Université d’Oxford. Sa thèse doctorale examine l’histoire, les lois, les matières politiques et l’éthique de la mise-en-œuvre de politiques de détention reliée à l’immigration dans les pays libéraux et démocratiques. Sa recherche sur l’éthique normative de la détention est parue dans une série de documents de travail et des rapports de politique ainsi que dans Politics and Policy (2012), Population, Space and Place (2012), et Forced Migration Review (2013).
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