par Daniel Livermore
Note du CÉPI No. 3, février 2009
- Mettre sur pied un organisme du renseignement étranger au Canada augmenterait les dépenses et les risques en matière de collecte de données du gouvernement fédéral. Avant de soumettre cette solution à une étude soignée, Ottawa devrait mener une évaluation rigoureuse de ses besoins en information.
- Sans une telle évaluation, la justification derrière la création de pareil organisme est mince : Le Canada répond déjà à la plupart de ses besoins de renseignement à partir de sources « libres », des rapports issus des missions diplomatiques canadiennes et des données fournies par les pays alliés.
- Si le bien-fondé d’un organisme du renseignement étranger était manifeste, il faudrait toujours aborder les questions ardues mais déterminantes touchant la gestion, la surveillance et la responsabilité.
- Somme toute, le scénario du statu quo qui consiste à préserver les structures de renseignement existantes du Canada semble être la meilleure solution.
Daniel Livermore est professionnel en résidence à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa. Il a récemment pris sa retraite de la fonction publique du Canada où il a bénéficié d’une carrière émérite en tant que diplomate et spécialiste des affaires internationales, y compris à titre de directeur général de la Sécurité et du Renseignement au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international de 2002 à 2006.