Date: 24 avril 2024 - 12h00 à 13h30
Lieu: en ligne
Présenté par le CÉPI et le Réseau de recherche sur les États fragiles (RRÉF)
Description du livre :
L’évaluation est devenue un outil essentiel pour apprécier les performances des organisations internationales, favoriser l’apprentissage et démontrer la responsabilité. Au sein du système des Nations unies, des milliers d’évaluateurs et de consultants produisent chaque année des centaines de rapports d’évaluation d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Mais l’évaluation tient-elle vraiment ses promesses en matière de preuves objectives et d’utilisation fonctionnelle ? En démêlant les mécanismes internes des systèmes d’évaluation dans les organisations internationales, ce livre remet en question la conception conventionnelle de l’évaluation en tant qu’activité sans valeur. Vytautas Jankauskas et Steffen Eckhard montrent comment un outil technocratique apparemment neutre peut servir d’instrument de pouvoir dans la gouvernance mondiale ; ils démontrent et expliquent à quel point les politiques sont profondément ancrées dans les intérêts des parties prenantes de l’évaluation, dans le contrôle et la conception des systèmes d’évaluation des OI, et aussi, dans une moindre mesure, dans le contenu des rapports d’évaluation. L’analyse s’appuie sur 120 entretiens avec des évaluateurs, des représentants des États membres et des fonctionnaires du secrétariat des OI, ainsi que sur l’analyse textuelle de plus de 200 rapports d’évaluation. L’enquête couvre 21 organisations du système des Nations Unies, y compris des études de cas détaillées de l’OIT, du FMI, du PNUD, de l’ONU Femmes, de l’OIM, du HCR, de la FAO, de l’OMS et de l’UNESCO. En mettant en lumière l'(in)efficacité de l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes, les auteurs proposent des moyens possibles de mieux concilier la politique d’évaluation observée avec la nécessité de recueillir des données fiables qui sont utilisées pour améliorer le fonctionnement des Nations unies. La réponse à la politique d’évaluation n’est pas d’abandonner l’évaluation ou de l’isoler des parties prenantes, mais de reconnaître les intérêts politiques environnants et de concevoir des systèmes d’évaluation en conséquence.
Cet événement se déroulera en anglais.
Conférenciers :
Steffen Eckhard est professeur d’administration publique et de politique publique à l’université Zeppelin. Il est également affilié au centre d’excellence « Politics of Inequality » de l’université de Constance et est membre du Global Public Policy Institute (GPPi) à Berlin.
Brenda Ammeraal travaille au sein du Service des politiques et des meilleures pratiques du Département des opérations de paix des Nations unies. Elle s’occupe de la gestion des connaissances et de l’élaboration d’orientations en matière de maintien de la paix des Nations unies, y compris l’analyse et le partage des enseignements tirés dans différents contextes de maintien de la paix, dans le but d’en accroître l’efficacité.
Président :
Benjamin Zyla est professeur titulaire à l’École de développement international et d’études mondiales de l’Université d’Ottawa, où il dirige le réseau Peacebuilding and Local Knowledge (PLKN) et est codirecteur du Fragile States Research Network (FSRN). Politologue de formation, ses travaux ont porté sur la consolidation de la paix dans les sociétés fragiles et touchées par les conflits, la reconstruction post-conflit, les problèmes d’action collective des organisations internationales (de sécurité) et les méthodes qualitatives. Il a occupé des postes d’enseignant et de chercheur à l’université de Harvard, au Collège de défense de l’OTAN, à l’Institut d’études avancées de l’université de Constance, à l’École normale supérieure de Lyon et à l’université de Stanford.
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