Date: 15 novembre 2023 - 11h30 à 13h00
Lieu: FSS 4006, 120 Uiversité Privé, Université d\'Ottawa

Présenté par le CÉPI et le Réseau de recherche en économie politique internationale (RÉPI) et le Réseau en théorie internationale (RTI)

Comment les leaders d’opinion néolibéraux réagissent-ils à la récente montée du conservatisme radical ? Cette étude examine la cohérence idéologique du néolibéralisme et sa réactivité face aux changements politiques et économiques en cours, en se basant sur Atlas, un réseau mondial d’environ 500 groupes de réflexion et de campagne sur le « libre marché ». Pour ce faire, elle procède à une analyse qualitative d’un échantillon de documents publiés par les think tanks d’Atlas sur leurs sites web entre 2017 et 2022. Les résultats sont à la fois prévisibles et déroutants. Tout d’abord, l’engagement en faveur de la mondialisation, de la commercialisation et d’autres idées néolibérales fondamentales est à la fois normal et courant. Deuxièmement, les preuves explicites d’une fracture idéologique sont limitées, seuls quelques groupes de réflexion se montrant à l’aise avec les positions et la rhétorique associées à la droite radicale. Cependant, le réseau dans son ensemble semble constamment – et volontairement – apathique face aux désaccords de la droite politique, par rapport à la vigueur et à la cohérence avec lesquelles il affronte les idées, les partis et les gouvernements de gauche. L’article aborde cette énigme en introduisant le concept d’ignorance sélective. Modalité sous-estimée de la reproduction idéologique, l’ignorance sélective pointe ici dans la direction d’une convergence potentielle entre le néolibéralisme et le conservatisme radical. Les conséquences de ce développement sur la politique nationale et internationale sont abordées dans l’optique d’un projet de recherche plus vaste basé ici à l’Université d’Ottawa. https://globalright.ca/

Conférencier :

Srdjan Vucetic est professeur à l’École supérieure d’affaire publiques et internationales (ESAPI) de l’Université d’Ottawa. Ses recherches portent sur la sécurité internationale, la politique étrangère et de défense et la région yougoslave.

Présidente : 

Jacqueline Best est professeure titulaire à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa. Ses recherches se situent à l’intersection des relations internationales, de l’économie politique et de la théorie sociale.